Quel autre autre nom pour la CNV
COMMUNICATION NON VIOLENTE – LA QUESTION DU NOM ET DE SON EVENTUEL CHANGEMENT
Intention
Avoir un nom :
– qui représente le plus possible les valeurs véhiculées par la CNV.
– porteur d’un sens positif, plus ouvert et plus vaste qu’une négation de la violence.
– suscitant une adhésion – plutôt qu’une réticence – spontanée (nombreux sont ceux qui en ont déjà fait l’expérience), donc un nom plus fédérateur ;
– adapté à une appropriation collective massive qui semble de plus en plus à l’ordre du jour (projet Education…), un nom adapté à un mouvement mondial cf. finalité décrétée par le CNVC en 2001.
Trois besoins fondamentaux nourris Besoins d’identité (cohérence, appartenance). De sens. Et d’accomplissement de soi (beauté, création, expression).
Légitimation du nom actuel – Un des avantages du nom actuel est qu’il est clair sur ce qu’il ne veut pas. – Le nom actuel puise son origine dans la non-violence « ahimsa » de Gandhi, grande et belle référence. Remarquons que la traduction « non-violence », faite il y a 70 ans, déjà n’est pas exacte : ahimsa vient du sanskrit a– préfixe privatif comme en français (amoral, athée…), et de himsa « violence ». Littéralement, ahimsa = aviolence.
Inconvénients – Le premier inconvénient, souvent remarqué par les néophytes, est que nier la violence c’est déjà lui donner de l’existence. C’est déjà évoquer la violence. – Ensuite, comme toute négation (« Il ne faut pas… »), nier la violence n’est-ce pas déjà violent ? – En outre, une définition par la négative (« voilà ce que cela n’est pas ») est peu stimulante pour de nombreuses personnes. Au lieu d’être « pour » quelque chose, on est « contre ». La posture ne semble pas « girafe » mais plutôt « chacal » (défensive). – Enfin, ce déni de la violence souffre d’une image et d’un risque d’angélisme et de manque d’ancrage dans la réalité et dans l’énergie vitale.
Procéder à une enquête Au vu de ces éléments, il serait opportun de procéder à une enquête d’opinion, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté CNV, pour connaître le degré de satisfaction du nom actuel. Et, le cas échéant, recueillir des pistes pour un nom qui serve mieux les valeurs véhiculées par la CNV. Si, au vu des résultats du questionnaire (ci-joint), le Cercle France décide :
a) De ne pas examiner cette évolution : – Au moins seront établis les éléments probants sur cette question. – Un encart sur le site pour communiquer sur le nom du mouvement pourrait alors être réalisé.
b) D’examiner cette évolution : – Il paraît important que le nouveau nom ne soit pas dans une polarité (ex : « communication bienveillante »), créatrice de facto d’opposition. Privilégier plutôt un nom axé sur une faculté, comme : « communication consciente » « communication connectée »…
– Cette démarche peut-être d’abord francophone ou mondiale en saisissant le siège mondial sur ce point. Dans le cas d’une démarche d’abord francophone, il est possible d'arguer que les mots n’ont pas nécessairement la même portée et connotation d’une langue à l’autre, et que cette évolution consiste juste à proposer une nouvelle traduction de NVC.
– A l’heure de la « Spiritualité pratique » (M. Rosenberg) et de « L’intériorité citoyenne » (T. d’Ansembourg), les valeurs véhiculées par la CNV virant de fait à un mode de vie, une manière d’être, la question que le nom reste axé ou pas sur la « communication » est également posée.
– Un changement de nom poserait un défi marketing. A cet égard, il est possible de garder à l’esprit que : – plus nous attendrons, plus le changement sera lourd à opérer ; – nous travaillons au bénéfice des générations futures ; – des opérations de ce type, de bien plus grande envergure que celle de notre mouvement aujourd’hui, ont déjà eu lieu avec succès : BSN / DANONE, PHILIPPS / WHIRLPOOL, CREDIT LYONAIS / LCL...
1ère version réalisée par : Alexandra BARRAL, Sylvie COUDRET, Thomas DILAN, Aurélia DUBOURG