Discussion:Choix de licence

Envoi par courriel de Daniel le 7 janvier

JF et DD,

Laissez-moi vous expliquer comment je comprends la question des recettes pour l'auteur dans un concept de CopyLeft, car il y a des recettes, mais cela fonctionne sur un principe différent du CopyRight (CR), ce dernier rendant la ristoune obligatoire.

Dans le CopyLeft (CL) il n'y a AUCUNE obligation de revenir vers l'auteur est de transiger commercialement avec lui/elle pour lui donner un revenu sur son produit.

Tout opère sur la bonne foi et sur l'honneur.

Premier critère : l'identité de l'auteur

Dans la diffusion CL une clause identifiant clairement l'auteur est ajoutée à toute diffusion du produit; cette clause contient une recommandation d'utilisation : elle demande que tout utilisateur ou re-diffuseur du produit conserve lors de sa diffusion/utilisation l'identité de l'auteur (c'est en fait une "condition" minimale d'exploitation de la création d'autrui); cette "condition" d'identification de l'auteur s'applique que la diffusion soit à des fins non lucratives ou à des fins commerciales.

Second Critère : Le système "d'honneur"

Ensuite, il est espéré (mais sans garantie) que toute personne qui voudra exploiter commercialement le produit se tournera d'emblée vers l'auteur pour convenir avec lui/elle des termes de l'exploitation commerciale de son produit; dans la chaine de diffusion il est espéré que l'intégrité et l'honnêteté des exploitants (sens du partage, de la valorisant du travail d'autrui et du partage) à un moment donné fera en sorte qu'un d'entre eux reviendra vers l'auteur original pour signer une entente d'exploitation avec rétribution de l'auteur.

Des valeurs différentes : c'est un système qui n'opère pas, comme le système du CR sur la peur du vol et de la perte, de l'appât du gain personnel et l'individualité; le CL fonctionne sur les valeurs de créativité, de diffusion, de partage, de gain collectif et de communauté.

Il facilite la très grande et très rapide diffusion d'une idée, d'une invention, d'un produit parce que cette diffusion n'est conditionnelle à aucune restriction formelle (autre que celle de l'identification de l'auteur); cela a donc un énorme avantage pour l'auteur; en échange, la rénumération de l'auteur elle conditionnelle à ce qu'un utilisateur éventuel, ou plusieurs, sentent le besoin d'honorer l'auteur tellement ils apprécient son produit et se retournent vers lui à des fins d'exploitations "commerciales" de son produit, uniquement parce que leurs valeurs sont communes, et non parce qu'une licence ou protection juridique les y obligent.

Je tiens à souligner que même dans le CL, l'identité de l'auteur est tout aussi bien "protégée" au début de la diffucion gratuite et générale que pour une oeuvre diffusée sous CR et l'auteur peut à tout moment revendiquer ses droits d'auteur auprès d'un exploitant commercial non honorable qui usurperait son produit - par voie de recours judiciaire tout comme pour le CR.

Je souligne aussi que tout exploitant mal honnête se verrait confronté à un moment donné à quelqu'un qui reconnaitrait que le produit est la création d'autrui et le lui indiquerait, refusant de transiger avec lui en raison de sa malhonnêteté ou en lui demandant quelle mesure il aura pris avec l'auteur aux fins de l'exploitation de son produit; c'est là l'avantage de la très grande diffusion gratuite et inconditionnelle originale : beaucoup de monde finit par savoir qui est l'auteur et les clients éventuels d'un exploitant malhonnête le sauront aussi.

C'est une approche nouvelle qui est entrain de faire ses preuves sur des valeurs nouvelles; cela demande une certaine foi et beaucoup de lâcher prise de la part de tels pionniers; ce qui est évident c'est que le CL et le CC (creative commons) sont les voies du futur pour la nouvelle société qui se déssine sur des valeurs toutes autres que celles qui ont prévalu jusqu'à ce jour.

Voilà

Bise girafe

Daniel ;o)

Ajouté sur le wiki, avec accord de Daniel, par --Dieudonné 8 février 2011 à 21:43 (CET)