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Bonjour Sophie et Caroline,

Sur la route du retour j’ai eu 2 heures en silence qui m’ont permis de laisser remonter à la surface tout ce que j’avais vécu durant ces deux jours…

Un long cheminement intérieur s’est mis en place et a abouti à une délivrance profonde. Je suis depuis ce moment émerveillée de ce que votre formation a fait éclore en moi, mais aussi libérée, pacifiée intérieurement et remplie de vie et de joie !

Dès que je parle de ce que je vie en CNV avec mon mari j’ai le cœur qui pulse, un bouillonnement intérieur et une sorte de stress qui ne sort de moi qu’une fois que j’ai dit tout ce que je voulais dire. Comme si je ressentais un besoin vital de partage de cette transformation qui se vit en moi grâce à cet outil merveilleux qu’est la CNV…

Donc depuis que j’ai eu cette « illumination personnelle », j’ai ressenti le désir fort de vous le partager afin de vous rendre témoins des effets qui peuvent être induits chez une personne suite à votre formation. J’essaye ici de vous faire part de mon cheminement intérieur.

Comme je te l’ai dit à la fin de la formation, Caroline, j’ai gouté grâce à ces deux jours une vraie communion avec les uns et les autres, une communion au sein du groupe. Mon état intérieur suite à la formation et au cours de la formation était : la paix, la plénitude, la joie… C’est un état auquel j’ai déjà gouté dans des moments de prière ou de célébration religieuse. J’ai réalisé que cela rejoignait mon besoin le plus profond en moi, celui de la communion avec les autres, avec l’humanité et au-delà. J’ai cette recherche depuis toute petite, que je traduisais avec mes mots, soif d’Amour et d’Absolu.

Je suis la première d’entre mes frères et sœur et depuis mon enfance ai construit ma personnalité de manière à plaire à mon entourage pour être certaine d’être aimée par eux. Du coup, d’une part j’ai fait l’impasse sur mes besoins (donc incapable de savoir ce qui me plait) et d’autre part je me suis enfermée dans la peur du regard de l’autre (qui se traduit en : faire toujours ce que l’autre attends de moi, essayer de plaire, horreur du conflit et non affirmation de mes idées, d’ailleurs non-connaissance ou non construction d’idées propres, timidité…) et donc une peur permanente (enfouie), de déplaire et qui biaise mes relations (et les pervertit, car sentiment que sourire à l’autre est chercher à lui plaire et donc traduisible en mauvaises intentions…).

Ce dimanche j’ai compris (avec la distinction entre le besoin et la stratégie) que mon besoin profond était de communion et non d’amour au sens où je me l’étais construit depuis mon enfance. Et donc, la stratégie n’était plus de plaire, mais de pratiquer la CNV pour entrer en connexion avec les gens et tendre vers la communion !!!!

Oh quelle joie ! Quelle libération, quelle profusion de bonheur à cet instant ! Merci !

Il n’était plus nécessaire de plaire aux gens, mais l’enjeu devenait d’entrer en connexion avec eux, j’étais libérée, par conséquent du regard des autres et tout devenait plus simple. Je retrouvais de la légitimité pour aller vers l’autre en assumant pleinement ce que j’étais, avec la conviction profonde que nous sommes tous habités par ce besoin de communion et d’amour, et qu’en permettant à l’autre de se relier à lui-même grâce à la CNV, je participe à sa réalisation intime….

Je suis ébahie et époustouflée de sentir cette libération intérieure, cette certitude profonde que si je vis tout cela aujourd’hui c’est vraiment une marche de plus pour mon accomplissement personnel.

Une dernière information, qui s’adresse à des personnes croyantes.

Il y a trois semaines nous sommes allés avec mon mari et mes enfants à un we de retraite dans une communauté charismatique. J’ai eu quelques signaux qui m’ont mis sur la piste d’une meilleure compréhension de moi-même et j’ai donc demandé à l’Esprit Saint d’œuvrer pour que je sois délivrée du regard des autres. Et bien je suis convaincue que si j’en suis arrivée là aujourd’hui, ce n’est pas le fruit du hasard !

IL y a eu quelques étapes dans la prise de conscience au cours de la formation (temps d’écoute à deux et l’échange avec Caroline au cours de l’exercice pratique des langages de l’après-midi) et d’autres que je n’ai pas décrites car c’est déjà très long. Merci Caroline et Sophie pour cette porte que vous avez contribué à ouvrir chez moi… Merci

Je tenais aussi à vous dire que grâce à la formation j’ai pu passer de la connaissance théorique à une expérience vécue, et du coup, tout devient plus fluide et simple. J’ai eu l’occasion de côtoyer quelques personnes autre que ma famille depuis hier et donc expérimenter le fait de rester dans l’intention de la connexion. Du coup, j’ai expérimenté le fait d’écouter, non plus avec mes oreilles et mon cerveau, ce que la bouche de l’autre me transmettait, mais avec mon cœur le message de l’autre. Et j’ai l’impression d’écouter, et même de répondre différemment… Un grand étonnement et l’espoir très fort de garder cette flamme allumée pour la faire jaillir en un grand feu de vie et d’amour.

Merci aussi pour ce beau texte de Mandela qui vient alimenter cette confiance et légitimité de ce que je suis. A bientôt, et je vous souhaite de vivre chaque jour des moments de joie intense et profonde.

N