Utilisateur:Nathalie Dard/Au commencement

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Au commencement....



Quand, je nais, j'ai déjà tout ce qu'il faut pour être une personne.

Comme je ne suis pas encore capable de me débrouiller tout seul, j'ai besoin d'aide et les grandes personnes sont là pour s'occuper de moi jusqu'à ce que j'y arrive.

J'apprends une foule de choses avec mes sens : j'observe tout avec mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon nez, mes mains. J'exprime ce que je ressens : la colère, la peur, la tristesse, la joie, la détente... Les grandes personnes le perçoivent et cela les aident à comprendre de quoi j'ai besoin : nourriture, contact, repos...

Elles essaient de comprendre mes demandes et de répondre à mes besoins... tant que je ne suis pas capable d'y arriver tout seul.

Plus je grandis et plus je suis autonome; je sais faire de plus en plus de choses tout seul! Et j'arrive à répondre chaque jour un peu plus à mes propres besoins. J'éprouve une grande satisfaction à y arriver de différentes manières : je sais marcher, courir, je sais tenir une cuillère pour me nourrir, je sais parler, je sais faire du vélo...

Les autres personnes qui m'entourent se réjouissent avec moi. On célèbre ça ensemble ! Il y a beaucoup d'espace pour faire grandir la vie qui pousse en moi. Et cela me donne envie de continuer !

Parfois tout ne se passe pas toujours aussi facilement. Il y a certaines fois où ce que j'exprime n'est pas entendu; certaines fois où mes besoins ne sont pas satisfaits.

Quand cela arrive trop souvent, alors, certaines parties vivantes de moi se taisent un peu. Elles sont toujours là, elles n'ont pas disparu, elles sont un peu cachées, à l'abri. Je les protège jusqu'à ce que je vive assez de sécurité pour pouvoir les exprimer à nouveau. Elles peuvent attendre très longtemps...

Je peux ratatiner beaucoup de choses en moi et pour répondre à un besoin essentiel à la vie : l'amour, le lien, l'appartenance. Quand je suis petit, je ne peux pas prendre le risque d'être rejeté, je ne survivrai pas tout seul. Alors, pour préserver la vie en moi, je prends la forme que les autres acceptent.

Les grandes personnes qui m'entourent ont dû, elles aussi, ratatiner des choses en elles pour rester en lien et survivre. Elles ont fait du mieux qu'elles ont pu. Elles se sentent parfois impuissantes à offrir autre chose que ce qu'elles ont reçu. Elles ne savent pas comment changer cela. C'est leur façon de protéger la vie quand il n'y a pas assez de sécurité pour s'exprimer.

Si c'est trop ratatiné, je peux avoir l'air éteint.

Parfois c'est tellement comprimé en moi que cela explose! J'attaque pour mieux me défendre !

Ma grande chance, c'est que la force de vie que j'ai en moi n'est jamais détruite. Elle peut prendre des formes différentes : source qui jaillit, petit ruisseau, mince filet d'eau, rivière souterraine, vapeur, torrent qui gronde, cascade qui éclabousse... Elle est toujours là ! Et je fais varier sa forme pour mieux la mettre en sécurité.

Je fais un peu comme l'escargot qui sort ses cornes quand il pleut, les rétracte quand il y a du danger ou carrément rentre dans sa coquille, et ressort quand il est en sécurité.

Dans les endroits dans lesquels je me sens en sécurité, accueilli tel que je suis, je peux exprimer la vie qui est en moi : ce que je ressens, mes besoins et faire des demandes. Cela me nourrit et fait grandir la vie en moi.

Petit à petit, je me sens plus fort et je peux prendre le risque d'être comme ça aussi dans des endroits où il y a moins de sécurité et d'accueil. Et ça c'est bon ! Au lieu de me ratatiner ou d'exploser, j'apprends à exister.

J'apprends le langage de la vie! Non seulement c'est bon pour moi, mais c'est aussi bon pour les autres d'être relié à plus de vie! Car ceux qui m'entourent ont aussi le même besoin que moi. Ce qui est sûr, c'est qu'ils rêvent eux aussi d'une vie pleine et pas rabougrie!



Voyons ensemble comment déployer nos branches et avoir des racines solides. Explorons les moyens que nous avons et qui nous ouvrent la porte de ce langage de la vie.

Tu les as en toi depuis ta naissance. Tu sais observer ce qui t'entoure. Tu sais ressentir. Tu as des besoins. Tu sais exprimer des demandes.

Plus ou moins, tu connais déjà cela. Voyons ensemble comment développer un peu plus cette vie et comment éviter les pièges.


Alors qu'est ce que tu choisis, maintenant ?