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Mairie le Teil/Témoignages

< Mairie le Teil

Ce que la formation a apporté aux participant-e-s :Modifier

- d’être moins dans la réaction, dans les relations au travail

« Je suis marquée par les oreilles de girafe. J’ai mis un post it sur mon bureau, à côté du tél « Oreilles de girafe : quel est mon besoin ? quel est le besoin de l’autre ? » Ca m’aide, parce que des fois, quand j’ai de la pression, et qu’on me téléphone, je réponds un peu vivement. »

« Chacal-girafe, c’est facile à retenir. Quand quelqu’un nous parle, c’est chacal ou girafe ? Maintenant, je prends le temps de regarder avant de répondre. »

« Je m’en sers de garde fou. Je suis assez impulsive. Je me dis d’abord je réfléchis. Ca me donne de la distance. »

« Ca m’aide pour ne pas se laisser embrumer le cerveau, quand y a des choses qui m’énervent, et que ça me donnerait envie d’aller casser la gueule à l’autre. »

« Je sens que ça me fait du bien, dans mon état émotionnel, je suis plus calme, je le sens. Je me rends compte que quand je me mets là dedans, quand je me dis « j’y pense », tout de suite je suis plus calme. »

« La CNV, j’ai l’impression qu’elle m’habite, qu’elle m’aide à trouver mes mots, à avoir une meilleure communication, avec une construction de bons mots, de beaux mots. »


- de savoir mieux écouter

« Je constate que je n’ai plus envie de repondre tout de suite quand quelqu’un parle. Je sais que j’ai mon temps. »

« Je suis fier de moi. D’habitude, je voudrais aller trop vite, prendre la parole trop vite. »


- de savoir plus facilement apaiser les tensions à l’accueil

« Une dame est arrivée à l’accueil, très remontée. J’ai pris le temps, je lui ai dit « expliquez moi les faits ». Elle m’a dit, j’ai reformulé, et petit à petit ça s’est calmé. »

« Quand les gens arrivent un peu énervés « je veux voir quelqu’un ». Je leur dis « expliquez moi ». J’ai l’impression que les gens ils se calment. »


- de savoir discuter plus calmement ou revenir d’une manière constructive sur une discussion

« Je me rends compte que je réagis différemment. Après je me dis, t’as réussi à dire ci, à faire passer ça, même dans l’énervement. Je vois que ça apaise la personne. Même si on ne l’a pas fait dans l’instant, on sait faire l’analyse après. Ce n’est pas encore parfait, mais on se rend compte que la discussion n’est plus la même. »


- un accompagnement différent des jeunes

« Je débats beaucoup. J’avais le défaut de dire très vite, surtout à des jeunes : c’est comme ça qu’il faut dire les choses, ça se dit pas, ça se fait pas, à propos de la justice, de la police, du racisme. Et la personne, si elle arrêtait de dire ça, c’est juste parce que je ne la laissais pas faire, et pas parce qu’elle avait évolué d’elle même. »

« Je me rends compte de nos déformations professionnelles d’éducateur. Une jeune qui explose et nous insulte, on va dire « laisse la dans son coin, ils sont jamais contents ». Là je comprends que c’est important d’entendre sa souffrance, et en même temps, nous on a besoin de reconnaissance pour tout ce qu’on fait pour eux »


- d’avoir plus de confiance et d’outils pour les relations avec les parents

« Une mère qui a la réputation d’être hystérique. Tout le monde dit « il faut pas lui parler elle va rien comprendre ». Je me suis dit « elle n’est pas hystérique tout le temps ». Je suis allé lui parler et elle a compris. »


- il permet de s’apporter du soutien entre collègues

« Toutes les 3, on se parle. On dit aux autres « ça m’a échappé, qu’est ce que j’aurais pu faire ? » on a une réflexion dans cette situation. »


et même d’en apporter aux collègues n’ayant pas suivi la formation

« A Privas, on parle beaucoup de CNV, entre nous et même avec les collègues qui n’ont pas fait le stage. On avait une collègue qui était énervée, parce qu’elle n’arrivait pas à avoir un papier auprès d’une personne. On a fait avec elle, on a visualisé avec la marelle, ses besoins à elle, ses besoins à lui, je lui ai dit « peut être qu’il ne peut pas l’écrire ». Quand elle a repris son téléphone, elle lui a expliqué calmement. Et du coup, l’après midi, le monsieur est passé, et il a signé le document. »


- plus d’aisance dans l’expression des malaises avec la hiérarchie

« J’ai osé exprimer à mon responsable quelque chose qui ne me gênait pas dans son rapport. Déjà, le fait d’oser le dire, c’est la CNV qui a marché, car sinon j’aurai gardé mon incompréhension. Je n’aurais rien dit. »

« On avait un gros souci dans notre service. A chaque fois on disait « lundi prochain, on en parle, lundi prochain on en parle ». Et là il nous a tendu la perche. « s’il y a quelque chose qui ne va pas, dites le ». On l’a dit. Là, ça a fait bouger des choses, et en 4 jours, on avancé plus qu’en 7 ou 8 mois. »


- un mieux être dans leur vie quotidienne, qui rejaillit au travail

« Ce que ça a changé dans ma vie, c’est énorme, et quand on est mieux dans sa vie, on est mieux au boulot. »



EVOLUTION D’UN ENTRAINEUR DE FOOTBALL au cours des 6 journées de formationModifier

Jour 1 Des prises de conscience « Je suis quelqu’un d’impulsif qui démarre très vite. Moi ça m’a fait du bien, rien que de lire ça (la charte éthique du football). Moi ce qui m’a frappé, ce sont les mots : humanisme, respect, valeur éducative, on est tous égaux, tous des humains à la base. Même si on est différents, au fond de soi on essaie tous de transmettre des valeurs éducatives. Et la notion de l’exemplarité aussi, ça me fait vraiment prendre conscience que c’est important, j’aimerais pas que les jeunes que j’entraine me voient jouer. »


Jour 2 Des premiers effets « Je sens que la CNV ça me fait du bien dans mon état émotionnel ; je suis plus calme, je le sens. Je me rends compte que quand je me mets là dedans, quand je me dis « j’y pense », tout de suite je suis plus calme. Ca me calme, ça me donne envie de comprendre l’autre. Je deviens plus comme un « sage ». Je l’utilise avec les petits sur le terrain. Je suis moins excité. C’est le pied. »


Jour 4 Ce n’est pas si facile de changer ses comportements, mais c’est déjà différent d’en être conscient et de se voir faire « Je suis parti à un tournoi dimanche dernier avec les jeunes. J’ai réussi à être plus calme, là où je pouvais, puis après quand j’ai été pris par la compétition, par les enfants, j’ai essayé, mais je n’y arrivais plus. Ma personnalité, mes habitudes reviennent au galop. Et à un entrainement, je n’ai pas été commode avec un jeune. Après, je ne me sentais pas bien. Je suis quelqu’un qui démarre très vite. J’ai aussi la capacité de me remettre en question. »


Avec les jeunes, à l’entrainement, entre les journées 5 et 6 Une autre relation avec les jeunes s’installe, basée sur le dialogue et le respect mutuel « Je voudrais savoir comment vous avez vécu l’année avec moi, et s’il y a des choses qui ne vous ont pas convenu, que vous puissiez me le dire. Nous les adultes, ce n’est pas parce qu’on est adulte, que tout ce qu’on fait c’est bien. Je sais que j’ai tendance à crier, à m’énerver, si ça a été difficile pour vous à des moments, j’aimerais bien que vous me le disiez »


Jour 6 Le plaisir de voir son comportement transformé, les effets positifs sur les enfants, leur jeu, et la satisfaction d’avoir agi selon ses valeurs « J’ai appris à les écouter. Le samedi suivant, je l’ai emmené en match. Et je n’ai pas crié de tout le match. Après j’étais bien physiquement, car je n’avais pas mal à la voix, et j’étais dans le plaisir, car ils ont fait du beau jeu, même s’ils ont perdu, et j’étais joyeux car ils étaient contents. Je leur ai dit « vous avez vraiment bien joué ». A la fin, il y en a un qui est venu et qui m’a dit « aujourd’hui t’as été bien, parce que t’as pas crié, merci ». Là, quand t’entends ça, t’as un sentiment …… c’est …… tu kiffes. Je lui ai dit « merci et continue à me dire quand ça te plait ou pas »