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La Révolution Restaurative

Révision datée du 29 mars 2011 à 09:51 par Dieudo (discussion | contributions) (Fin du premier jet de traduction)

Ci-dessous une traduction de la page The Restorative Revolution, publiée par Elaine Shpungin, le 15 février 2011.

Photo de foxrosser sur Flickr


Traitez-moi de folle - mais je pense que nous sommes prêts pour une Révolution.

Je parle d'une révolution dans la façon dont nous abordons la justice, la transgression, la peine, le délit, et les conflits de tous les jours parmi les gens ordinaires. Je parle de la façon dont nous nous traitons les uns les autres après que nous nous soyons blessés les uns les autres - même de manière très profonde - et la façon dont nous traitons ceux qui sont moins puissants que nous, quand la « justice » est entre nos mains.


Je parle de transformation, à l'échelle de la société, d'un changement d'optique, d'une révolution qui nous touche tous, de l'ampleur des droits civiques des années 1960 et des mouvements des droits de femmes, une révolution dans notre façon de penser qui nous sommes et comment nous vivons, travaillons, et aimons ensemble .

Pas une solution à tout. Pas une panacée, une utopie, "peace and love" pour tous. Mais un changement fondamental dans la compréhension collective de ce qui pourrait être possible.

Je le sens dans mes os, comme le grondement d'un train qui arrive par les rails, longtemps avant de voir ses lumières apparaitre de derrière le virage.

Les gens sentent le lourd grincement du système de justice actuel, la façon dont il est sur-chargé et sous-humain, la manière dont il prend nos fils et nos filles, nièces et neveux et les rend à nos collectivités plus endurcis et moins intégrés qu'ils ne l'étaient auparavant, la façon dont il crée des clivages entre nous, diminue plutôt qu'augmente le sentiment de sécurité auquel nous aspirons tous.

Et les gens deviennent insatisfaits de la façon dont nous reproduisions par inadvertance ce même modèle dans nos foyers, avec les personnes qui nous sont les plus précieuses, et dans nos communautés, les lieux où nous passons nos journées.

Je travaille avec beaucoup de types de communication et depuis longtemps je parle aux gens d'empathie et de guérison et de dialogue.

Mais quand je mentionne le travail des pratiques restauratives dans lequel je suis impliquée, les gens réagissent avec une sorte d'excitation, un type d'énergie que je n'avais encore jamais vu. Leurs yeux s'illuminent. Ils sourient. Ils veulent en savoir plus. Ils veulent s'impliquer.

Je parle de personnes de tout secteur économique, classe sociale, âge ou race : des gestionnaires travaillant dans le système de justice formel et des grands-mères de garçons dans les prisons locales, des universitaires et des militants, des rabbins et des ministres conservateurs, des enseignants et des parents, des élèves de collège et des poètes. Lorsque je partage ce qui pourrait être possible, il y a une étincelle, un sursaut d'espoir.


Et ce qui est possible est une façon d'avoir des conflits et une justice dans lesquelles chaque voix et de chaque côté est entendue, avec lesquelles les personnes qui ont souffert ont l'occasion de poser leurs questions les plus difficiles et ceux qui ont causé la douleur celle de faire l'expérience de l'impact de ce qu'ils ont fait et d'en sortir en se sentant plus humain, pas moins. Ce qui est possible ce sont des solutions aux conflits, incroyables avant de les avoir entendues, qui découlent de la créativité humaine qui est inexploité par la manière actuelle de faire les choses, et qui ont l'accord de tous ceux qui sont touchés par le conflit.

Les pratiques de justice réparatrice, aussi anciennes que la société humaine, ont fait leur retour dans notre savoir collectif. Certains d'entre elles, comme la pratique des Cercles Restauratifs dont j'ai fait l'apprentissage, s’agrémentent d'un côté moderne, une avancée forgée dans les feux du centre-ville de favelas brésiliennes où la drogue, la violence armée, les tensions raciales et une engourdissante pauvreté se superposent à une lutte pour la survie au quotidien.

Et c'est ce qui rend la possibilité si palpable. Il y a une autre approche et elle fonctionne. Elle travaille à ré-humaniser les personnes les unes aux autres dans les cas les plus difficiles au travers de lignes profondément marquées. Dans un lieu où une beauté incroyable et une disparité incroyable vont main dans la main, des pratiques de justice réparatrice se développent et sont de plus en plus adoptées par les établissements scolaires, les tribunaux pour enfants, les prisons pour mineurs, dans les quartiers et les foyers, les candidats à la présidentielle et les principaux medias. Les Cercles Restauratifs remportent des prix et changent des situations, changent des vies, changent la façon dont des personnes pensent et vivent avec le conflit.

Pas une solution à tout. Pas une panacée, une utopie, "peace and love" pour tous. Mais un changement fondamental dans la compréhension collective de ce qui pourrait être possible.

Une Révolution Restaurative. Elle arrive.

Vous montez à bord ?