Des personnels de l'EN témoignent

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De la maternelle à la classe préparatoire, des personnels de l’Education Nationale ont découvert et utilisent la Communication NonViolente


Ils témoignent d'évolutions communes :


La découverte d’une approche qui leur donne des moyens pour faire face aux réalités d’aujourd’hui et leur permet de redécouvrir du plaisir et de la motivation à faire leur métier

« Je suis professeur des écoles depuis plus de douze ans. J'ai enseigné dans toutes les classes du CP au CM2. En tant qu'enseignante, j'ai connu des moments très difficiles car j'étais démunie et sans outils pour faire face à certaines situations. La CNV a révolutionné ma manière d'être enseignante, ma façon de voir les élèves et leurs parents. »

« J’ai découvert la CNV il y a un peu moins d’un an. Ca a changé ma vision des choses en tant que prof. On peut dire que j’allais quitter le métier et j’y reste. Ca m’a donné l’outil pour communiquer avec des êtres humains dont j’étais complètement coupé.»

« Je n’ai plus envie de quitter l’Education Nationale, alors que ça me taraudait depuis des années. J’arrive enfin à vivre avec les élèves la qualité de relation dont j’avais toujours rêvé.»

« Il n’y a pas un jour où je ne me réjouis pas d’un évènement qui arrive, qui est lié à cette manière de communiquer avec les élèves. »


Plus d’aisance avec les situations conflictuelles, moins de stress

« Au lieu de me dire « qu’est ce qu’ils vont encore me faire aujourd’hui ? », j’arrive beaucoup plus sereine en cours. Je sens que j’ai plus d’autorité, car je me sens plus en sécurité. »

« Ca m’a été très utile lors d’entretiens avec les parents, pour gérer certains conflits en classe et aussi pour moi-même »

« Avec cette démarche en 4 étapes, les conflits sont comme ritualisés, d’où une plus grande sérénité »


Plus d’attention à la manière de parler aux élèves

« J’ai commencé par être attentive à mes paroles et j’ai cherché à éviter de prononcer des jugements sur l’autre ou des généralités comme « vous ne travaillez pas », « vous n’avez pas appris »

« J'ai changé la manière dont je remplis les bulletins »


Plus d’écoute des élèves

« J’ai eu moins peur de donner la parole aux élèves »

«Je les ai écoutés s’exprimer par rapport à mes cours et cela m’a permis de mieux m’adapter à eux au niveau de mon enseignement. »


Découverte d’une autre forme d’autorité

« Je me rends compte qu’ils sont plus attentifs à mes demandes, alors que je suis moins dans l’autorité. Je suis moins autoritaire et je suis plus écouté »


Constat d’une meilleure ambiance dans la classe, plus de motivation au travail et de meilleurs résultats des élèves

« Il y a une harmonie dans la classe. J’ai toujours cherché ça. Et là c’est impressionnant. Cette forme de communication est presque naturelle pour les enfants. »

« Au début j’avais l’impression de perdre du temps, mais en fait pas du tout, j’en gagne beaucoup. En fait c’est du temps de gagné, parce qu’après, quand on est en apprentissage, ils sont vraiment présents dans leur tête ; si on apporte un contenu et qu’ils ne sont pas prêts, ça ne sert à rien. »

« En classe, je trouve que le discours passe de mieux en mieux. Avant quand il n’étaient plus productifs, j’avais des façons d’intervenir qui les mobilisaient, mais pas longtemps. Maintenant la manière dont je le fais, c’est beaucoup plus doux, et ça tient plus longtemps. »


Evolution de la pédagogie

« Maintenant à chaque rentrée, je prépare différemment ma première séance de cours avec une classe. J ai commencé par abandonner les traditionnelles fiches de renseignement puis j’ai cherché à découvrir l’élève « être humain ayant sa spécificité » en lui posant des questions sur ce qu’il aimait, comment il entrevoyait ses apprentissages, ses difficultés »

« Je laisse davantage de place à la parole des élèves et je cherche à partir de cette parole pour amener le contenu de mon cours et répondre à leur besoin de compréhension. »


Découverte d’une manière différente de gérer les conflits, sans recours à la punition

permet de sortir du cercle vicieux, comportement, sanction, fermeture, non investissement en cours, réaction de l’enseignant, …

Une enseignante qui s’apprêtait à priver des élèves d’une sortie scolaire, travaille la situation en formation, avant d’aller rencontrer les élèves et témoigne après « Quand j’ai parlé de mon inquiétude et de mes besoins, j’ai vu leur visage s’éclaircir et ils m’ont dit « ne vous inquiétez pas, ça se passera bien » Et effectivement, ça s’est bien passé. Je sens que moi ça m’a détendue vis à vis d’eux et je les sens plus attentifs, et plus réceptifs en cours, »


avec les cercles restauratifs

« J’ai fait plusieurs cercles restauratifs. Certains ont été très "riches" et prometteurs, j'adore constater comme des élèves sont censés et d'une grande sagesse quand on leur donne la parole et comment d'autres les entendent. C'est formidable. »


CPE :

« ça rend les entretiens plus faciles, même pour du disciplinaire. Les jeunes parlent plus facilement. »


Infirmière :

une efficacité accrue dans les entretiens individuels

« quand je sens que l’élève est prêt et est d’accord, j’utilise le processus et on va beaucoup plus directement à l’essentiel, au besoin de fond, et aussi à une responsabilisation « et maintenant qu’est ce que tu veux faire pour toi à ce niveau là ? »

une aide à la gestion des comportements

« Les élèves savent maintenant qu’ils peuvent trouver de l’aide pour mieux gérer leurs réactions : un élève a eu une mauvaise note à un devoir, il a prétexté un mal à la tête pour venir à l’infirmerie, et est arrivé en me disant « j’ai préféré venir ici, je sais que j’allais exploser », je l’ai écouté pendant 10 mn, on n’avait pas traité le fond du problème, mais il m’a dit « c’est bon, je sens que je suis capable de retourner en cours » et il est revenu plus tard pour finir de vider le problème. »


Avec les collègues

Voient des tensions ou des distances disparaitre

« Maintenant je me sens plus à l’aise pour aborder les collègues avec qui j’ai fait la formation et avec qui je gardais de la distance avant »

« Je sens une décrispation des relations et aussi une envie de travailler ensemble, de créer des équipes pédagogiques. »

« Maintenant que j’ai goûté au travail en équipe constructif, je n’ai plus envie de m’en passer »

« Je n’imaginais pas qu’on pouvait vivre une telle qualité de relation »


Vivent des réunions plus efficaces :

« Pour la première fois de ma vie, j’ai vécu une réunion où tout le monde s’écoutait, alors qu’on était nombreux et que c’était dans un contexte de tensions. Pour moi, c’est vraiment lié au fait qu’on est de plus en plus à avoir suivi ces formations »


Deviennent des équipes soutenantes :

« Je suis sortie de ma journée, avec ce qui s’était passé, je me sentais incapable de retourner travailler le lendemain. J’y suis quand même allée parce que je suis bien obligée, mais j’étais incapable de faire cours. En arrivant, j’ai senti le regard empathique de mes collègues qui font la formation, ça m’a déjà fait du bien. Quelqu’un m’a proposé un temps d’empathie à midi. Le fait de savoir ça, ça m’a permis d’aller en cours. A la récréation, j’ai eu déjà un temps d’empathie par quelqu’un d’autre, puis celui de midi, et là, j’étais repartie, j’avais retrouvé de l’énergie et de la motivation, alors que ça me semblait absolument impossible »


Avec les parents

plus d’aisance, plus d’écoute et de plaisir dans la relation

« Vendredi après midi, j’avais rendez vous avec les parents, j’avais 4 rendez vous, et entre « les écouter, dire ce qui va, ce qui ne va pas », je n’ai pas vu le temps passer, ça m’a pris tout l’après midi, mais ça ne m’a pas pesé, au contraire c’était agréable. »

« Avec les parents, j’ai pu me mettre à leur parler, à être en relation profonde au delà des rôles, alors qu’on nous apprend plutôt à nous en méfier »

« Je m’en sers beaucoup avec les parents. On apprend à entendre et à dire les choses autrement. Du coup, je suis beaucoup moins agressée par les parents, que mes collègues peuvent l’être »


Un impact sur leur état physique et psychique

« Je me suis calmée, et dans un cours, je me suis dit, « prends ça tranquillement », et, alors que je ne pensais pas boucler avec les élèves, j’ai bouclé et j’étais moins fatiguée »

« On ne nous dit pas ça à l’IUFM et on prend tout pour nous. Si on savait ça, il y aurait moins de dépression chez les enseignants. »

« J’ai retrouvé de l’énergie. Je suis beaucoup moins fatiguée »


Une grande motivation pour les formations

« Ce qui est bien c’est qu’on peut l’appliquer tout de suite et on voit des effets immédiats, ça encourage à continuer. »

« Pour la première fois, je trouve du concret dans une formation, qui me sert dans mon travail et même dans ma vie personnelle. »

« Il en faudrait davantage, en conservant ce rythme entre les séances. »

« Vivement la suite »


Quand les jeunes découvrent la CNV

« Madame, ce que vous nous apprenez, ce n’est pas seulement pour le lycée, ça va nous servir toute notre vie »

Les espaces d’écoute

« S’il n’y avait pas eu l’atelier de remobilisation, je n’aurais pas tenu l’année, j’aurais sûrement explosé à un moment et je me serais fait exclure. »


A l’école primaire

les enfants, ayant confiance dans l’écoute qui leur est proposée régulièrement osent dire plus de choses au maître ou à la maîtresse

Lors d’un temps d’expression sur la peur « j’ai peur d’avoir des coups de ceinture quand j’ai des mauvaises notes à ma dictée », a permis de révéler un cas de maltraitance

Des élèves de CE 1 ont osé dire à la maîtresse des comportements de harcèlement des CM2 avec eux.



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