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Utilisateur:Virginie giraud-moine

11 octets ajoutés, 17 mai 2011 à 16:26
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Très vite confrontée à des problèmes de discipline et de violence entre élèves, j'ai tout d'abord tenté l'approche répressive (menaces, punitions,...) Evidemment, ça n'a pas marché... et avant tout, me semble-t-il, parce qu'en même temps que je sortais ma grosse voix, pensant impressionner les élèves, une petite voix tout au fond de moi me disais ''"mais non, ce n'est pas toi,ça n'a aucun sens!"'' Bref, je me sentais en total décalage, et je savais qu'il me fallait trouver une autre voie pour pouvoir continuer ce métier.
La rencontre avec la communication non violente, découverte lors d'une conférence et de lectures, ensuite pratiquée au cours de stages, puis chez moi avec mes enfants, et enfin, petit à petit, dans mes classes, me permet aujourd'hui de vivre mon métier d'enseignante d'une façon plus épanouïe, en harmonie avec ce que je suis et ce que je sens au plus profond de moi. Et cC'est tellement agréable de laisser tomber son masque!
Parallèlement à cette rencontre avec la CNV, j'ai suivi une formation en sophrologie, ce qui m'a permis de développer cette qualité d'écoute de moi-même, puis des autres. La sophrologie constitue pour moi une pratique quotidienne qui m'aide dans la communication non violente, m'amenant à mieux ressentir mes sensations internes, mieux respirer pour calmer une émotion, ou au contraire la laisser s'exprimer, mieux m'ancrer face à une situation déstabilisante. Je l'utilise souvent en classe, lorsque je sens la fatigue monter et l'agacement l'emporter. C'est alors que debout, le corps enraciné, la respiration basse, je recontacte immédiatement des sensations de détente qui me permettent de retrouver cette qualité d'écoute et d'empathie nécessaire.
Pour les GS et CP, une "fiche du jour" suit l'instant de partage, feuille sur laquelle ils peuvent, en dessinant ou collant des images, écrire ou exprimer leur état du moment, leur météo intérieure, et éventuellement leur besoin ou envies. Ils adorent ce moment!
J'insiste aussi sur des activités permettant à l'enfant de mieux ressentir son enveloppe corporelle et ses sensations internes. Pour cela, il y a très souvent le matin, avant les moments de partage, une petite histoire qui accompagne un auto massage. Ce peut être par exemple le petit soleil que l'on fait apparaître dans ses mains après les avoir frottées vigoureusement et dont on se remplit de la tête aux pieds, ou la toilette du petit Indien au bord de la rivière... Après ce "réveil corporel", un courte pause, yeux fermés s'ils le souhaitent, leur permet de rester un court instant à l'écoute de leurs sensations, stimulées par le massage.
En début d'après-midi je mets en place un temps de relaxation, assis ou allongés sur des tapis, avec une musique douce qui les aident à revenir vers eux-mêmes et à se détendre. J'accompagne cette relaxation d'une petite histoire destinée à orienter leur attention vers leurs sensations internes et à évacuer leurs tensions, les "petits noyaux gris", à l'aide de leur souffle. Une courte visualisation leur permet de recontacter leur "jardin intérieur", ou d'autres espaces. Ce temps de relaxation se prolonge par un moment de partage qui se fait souvent à l'aide de dessins libres.
Pour moi, ces activités de prise de conscience et de détente corporelle, où les enfants sont amenés à se faire du bien et à entrer en contact avec leur espace intérieur, contribuent à développer un climat de non violence au sein de la classe ( et bien d'autres choses encore comme l'attention, l'estime de soi,...)
Enfin, la pratique des jeux coopératifs constituent selon moi une voie royale pour développer encore et encore cette communication non violente. La pratique sportive à l'école, que je considérais auparavant, je dois dire, plutôt comme une corvée activité obligatoire dénuée de sens, est devenue par le biais de ces jeux un moment de partage privilégié avec les enfants. Je joue avec eux, et comme eux, et j'y trouve un très grand plaisir. Il n'y a pas d'enfant exclu ou en échec, chacun prend sa place et coopère, tout en s'amusant, car ces jeux ont également une très grande qualité qui les distinguent des jeux compétitifs; ils sont drôles! Le parachute remporte la palme; essayez-le si vous ne l'avez déjà fait, bon pour tous les âges!
En conclusion, je pourrais dire que, malgré des difficultés, parfois des échecs, et même du découragement, je ne peux plus me détourner de ce cap, celui d'une communication respectueuse de l'enfant, de l'autre, et de ce fait de moi-même, car ce cap donne à ma pratique d'enseignante tout son sens.
J'ai participé pendant quelques temps à un groupe d'enseignantes formées en CNV.Nous nous réunissions un samedi tous les deux mois pour échanger sur notre pratique. Mais j'ai mis fin à ma participation du fait de mon éloignement géographique. Si, par hasard?, un groupe souhaite se constituer sur Gap, je suis interessée!
Mon adresse électronique: v.giraud-moine@orange.fr
 
Au plaisir de vous lire!
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