La joie d'être père (ou mère)/Le fer à repasser c’est l’enfer (3 ans 2 mois)
Je rentre chez nous, Marie-Claire, Titouan et Solal sont au Mans, il est 21h20. Je suis étonné de ne pas avoir eu de nouvelles ; je suis contrarié, j’ai peur que cela veuille dire que Titouan n’est pas encore couché. Je téléphone pour savoir ce qui se passe. Marie-Claire décroche, nous échangeons 2 phrases confuses et j’entends Titouan geindre en fond sonore « Aieeeeuh…inspiration étranglée...Aieeeuh…renifflement….Aieeeuh… » « Il vient de se brûler avec le fer à repasser, il a une énorme cloque »
L’avantage d’éprouver de l’empathie pour son fils, c’est que ça dissous instantanément les pensées type « putaingue, je peux pas te le laisser 2 jours sans qu’il se brule au 28ème degré ».
Marie-Claire met le main-libre (sur le téléphone, pas sur le grand brulé)
« Tu as mal au doigt ?
Ouuiiii euuuh …renifflement…sanglot
Tu as mal au doigt ?
Mais Ouuiiii euuuh …renifflement…sanglot (c’était pour être sûr. Ok, je suis sûr, mais ça n’avance pas)
Tu t’es brulé avec le fer ?
Ouuiiii euuuh…hocquet sangloté
Tu voulais faire comme Mamie et passer le fer à repasser ?
Mmouuii…soupir
C’est ça, tu voulais aider Mamie ?
OOuii ! Convaincu et frustré
Et là tu t’es brulé et maintenant tu as mal et une grosse cloque sur la main ?
Oui.
Et ça t’a fait mal quand Maman t’a passé la main sous l’eau ?
Non ! (léger)
Et tu as eu peur quand Maman a voulu te passer de la pommade ?
mmm…(causes toujours tu m’intéresses)
suivi d’un « T’es où Papa ? » carillonnant
Dans le salon.
T’es pas ô tr’vail ?"
Fin de l’épisode brulure.